Julie Andrieu, Promotion 1991

julie-andrieu-et-son-regime-paysan-photo-5.jpg

Après son Bac en 1991 et des études d’histoire de l’art, Julie part faire un tour d’Asie, où elle fait ses débuts dans le photojournalisme en vendant ses images à Paris-Match et Elle. Devenue photographe à son retour pour France-Soir, elle se réoriente par la suite vers le monde de la cuisine. Elle intègre l’équipe du Guide Lebey en 1994, effectue plusieurs stages dans des grandes cuisines (dont celles de Ducasse, Passard, et Guérard) et, en 1999, publie son premier livre La Cuisine de Julie. Maintenant auteure de plus de 30 livres de cuisine, elle est également animatrice de télévision et de radio. 

Commençons par les choses importantes –votre dessert préféré, c’est... ?

Mais ça dépend d’un million des choses ! Quels ingrédients sont de saison, avec qui est-ce que je vais le manger, pour quelle occasion. De façon générale je trouve que le chocolat ne déçoit jamais, ce n’est pas pour rien que j’y ai consacré un livre, Le B.A.-ba du chocolat, qui a été réédité, tellement les gens apprécient le sujet. Mais il faut savoir que, lorsque quelque chose est une réussite, je ne refuse pas ! Je sais par expérience à quel point il est difficile de faire une bonne pâte brisé, une ganache au chocolat bien onctueuse, une tarte tatin parfaitement caramélisée. Ça se pratique.

La cuisine est donc pour vous le dépassement ?

On pourrait dire cela, oui. Mais c’est tant d’autres choses aussi. La cuisine, c’est une activité manuelle, comme faire de la poterie ou du jardinage. Elle vous permet de travailler avec vos mains. C’est un moment privilégié dans la journée, où vous êtes dans l’instant, à sentir les textures, les odeurs. Je pense aussi au plaisir du partage qui est lié à la cuisine.  Avant c’était un travail solitaire a l’arrière de la maison : maintenant, les cuisines sont beaucoup plus adaptées à l’échange, au partage, qui a lieu désormais non seulement lors du repas mais pendant sa préparation. Ça, c’est une évolution positive depuis que je me suis mis à cuisiner sérieusement.

Quel avenir pour la cuisine à la maison dans une époque de Deliveroo, Foodora, et Ubereats ?

D’une part, nos vies aujourd’hui sont éparpillées entre milles activités différentes. Cuisiner, c’est un moyen de se recentrer, de couper les distractions pour quelques minutes. D’autre part, il faut une cuisine simple, saine, ouverte au monde, bref, adaptée aux modes de vie des gens d’aujourd’hui. Une cuisine qui rend libre, voilà ce que je prône dans mes livres dès le début.

Quels souvenirs gardez-vous de notre école ?

Je me souviens d’une grande légèreté, une allégresse dans l’enseignement, une ambiance libre et joyeuse. Plus de 20 ans après le bac, je garde beaucoup d’amis du lycée que je vois régulièrement. C’est une famille de cœur pour toujours. Ça a été une adolescence heureuse, dont j’ai prolongé l’esprit par la suite dans mes voyages et mon entrée dans la vie active.